Le monastère
Le monastère ou prieuré fait partie de l’ancienne abbaye de Droiteval, qui remonte au 12e siècle. Il est situé au milieu des bois de Darney, à l’extrémité de la belle vallée de l’Ourche.
Il existe même des écrits dans les archives de la ville d’Epinal montrant qu’avant la fondation de l’abbaye sur le même site, il était déjà question d’un monastère qui aurait été détruit avant l’an 1100.
En 1130, l’abbaye de Droiteval a été inaugurée par l’ordre cistercien, ce dont témoignent encore les bâtiments actuels.
La dernière abbesse a été nommée en 1426. Cette décision a été suivie d’une dissolution temporaire de l’abbaye.
En 1450, Droiteval est devenu un prieuré et l’est resté jusqu’en 1790. Entre-temps, l’avant-dernier prieur a également installé une verrerie dans l’abbaye.
Ensuite suivrait une période où l’abbaye est utilisée à des choses complètement différentes.
L’usine, la forge et le restauration
Tout d’abord, en 1790, pendant la Révolution française, les biens de l’église ont été nationalisés. En 1792, cependant, l’ensemble du domaine de Droiteval est vendu à un fermier de Darney, et puis revendu en 1796 au considérable Louis Alexis Irroy de Fontenoy-le-Château. Il transforme l’abbaye en usine. Il établit une forge d’acier. L’église est utilisée comme entrepôt et le prieuré et ses dépendances comme logements pour les ouvriers.
20 ans plus tard, en 1816, Jean Baptiste Jacquinot achète la forge et parvient rapidement à en faire un empire industriel.
En 1850, l’église a été entièrement restaurée.
En 1905, le domaine est vendu au religieux Louis Tinchant, qui s’occupe de la rénovation complète du prieuré et de l’église. En 1935, un petit séminaire est installé.
Puis, en 1939, la guerre atteint aussi Droiteval. Les bâtiments sont réquisitionnés pour servir d’hospices jusqu’à la fin de la guerre en 1945.
L’internat et l’usage socio-culturel
À partir de 1946, l’ancien couvent est devenu un internat (du C.O.S.O.R. une institution d’État) pour les enfants, les orphelins de guerre et plus tard les enfants issus de situations familiales problématiques pendant plusieurs décennies. Ces enfants y ont également reçu un enseignement primaire. En 1985, cette garderie a été définitivement fermée. Pendant 40 ans, Droiteval a accueilli quelque 750 enfants.
De 1985 à 1987, une fondation d’hébergement et d’adaptation sociale a utilisé les espaces du monastère.
Le propriétaire susmentionné, Louis Tinchant, est décédé en 1953. Il est enterré dans la forêt près de l’église de Droiteval. Tout comme sa femme, qui est décédée en 1974. Le château, l’église et les parcelles de bois étaient encore la propriété de leur fille, Mme Pisterman-Tinchant, décédée en 2013, et maintenant de son fils Patrice. En été, il joue souvent l’orgue entièrement rénové de l’église.
En 2002 et 2003, Droiteval revient sur le devant de la scène grâce aux spectacles de théâtre en plein air « Il était une fois… ». Ils étaient organisés par quelque 200 volontaires de la région.
L’une de ces personnes, une artiste appelée Mirjam Bijvank, voulait de faire du monastère un lieu de créativité, de joie et d’amusement, de communication et de partage. Ses projets sont devenus réalité lorsque les propriétaires lui ont donné l’occasion d’acheter le prieuré, ses bâtiments et ses terrains. Avec d’autres personnes, elle a créé une fondation qui en a fait un centre d’art et de culture. De 2004 à 2021, de nombreuses personnes ont travaillé sur leurs créations personnelles sous la direction inspirée de Mirjam. Dans le prieuré en particulier, on peut voir les embellissements, principalement sous forme de mosaïques, de peintures et d’ouvrages en métal, que Mirjam et son partenaire Louis ont réalisés. Cela a donné un tout nouvel élan à ce bâtiment séculaire.
Le Val de la Bonne Vie
À partir de 2023, le prieuré et ses dépendances ont été vendus, à nous, Amerensia et Mark van Houwelingen. Avec notre fille Gwen, nous aimerions offrir ici une hospitalité en accord avec l’histoire de ce magnifique endroit. Le nom que nous avons choisi, Le Val de la Bonne Vie, représente notre contribution à la poursuite positive du développement et de la préservation de ce lieu dans la « vallée de la bonne vie ». Nous entamons le prochain chapitre en respectant le passé. Notre philosophie chrétienne de la vie, notre considération pour nos frères humains et notre amour de l’art, la nature et de l’histoire sont ce que nous espérons façonner ici dans une cohérence harmonieuse.